Alesia
Le siège d’Alésia est une bataille décisive de la guerre des Gaules qui voit la défaite d’une coalition de peuples gaulois menée par Vercingétorix face à l’armée romaine de Jules César en 52 av. J.-C..
Désireux d’accroître son propre prestige et saisissant l’occasion d’étendre le territoire de la République romaine, Jules César intervient dans les affaires gauloises en 58 av. J.-C. et contrôle rapidement une grande partie de laGaule. Cette domination irrite les Gaulois qui se révoltent à plusieurs reprises et, en 52 av. J.-C., le chef arverneVercingétorix rassemble de nombreux peuples du centre de la Gaule. Il parvient à repousser les assauts romains au siège de Gergovie mais est à l’été, encerclé dans l’oppidum d’Alésia que le débat historique situe dans la ville actuelle d’Alise-Sainte-Reine en Côte d’Or.
César entreprend immédiatement d’ériger un double réseau de fortifications autour de la colline, pour repousser une éventuelle armée de secours ou une tentative de sortie des assiégés. Longues d’une trentaine de kilomètres, ces défenses sont composées d’une série de remblais, de fossés, de palissades et de tours et témoignent des compétences du génie romain. Les forces en présence sont mal connues, mais les historiens estiment que les Gaulois disposent d’une confortable supériorité numérique sur les Romains. Vers août-septembre, les encerclés et l’armée de secours tentent de rompre l’encerclement mais les Romains parviennent à tenir leurs positions et à repousser les assaillants qui se dispersent en désordre. Démoralisés et craignant la famine, les Gaulois décident de se rendre peu après cet affrontement.
La défaite d’Alésia marque la fin de toute résistance organisée à la domination romaine en Gaule. Auréolé de son succès, César est accueilli en héros à Rome, mais les tensions politiques provoquées par son ascension débouchent sur une guerre civile. De son coté, Vercingétorix a probablement été exécuté après le triomphe de son vainqueur.