Chateau de Kerguehennec
Situé à une vingtaine de kilomètres au nord de Vannes, en direction de Pontivy, le château de Kerguéhennec a été construit en 1710 par l’architecte Olivier Delourme pour deux riches financiers suisses originaires de Saint-Gall mais installés à Paris, les frères Hogguer, actionnaires de la Compagnie des Indes.
En 1732, le domaine, est acquis comme terre de rapport agricole et forestier par Guy-Auguste de Rohan (1683-1760),comte de Chabot, célèbre pour avoir fait enfermer Voltaire, qui n’y réside pas. Son fils, Louis-Antoine de Rohan-Chabot (1733-1807), duc de Rohan, doit s’en séparer peu après la Révolution française. Le domaine est acquis en 1802 par le vicomte de Janzé puis, en 1872, par le comte Paul-Henri Lanjuinais, député puis président du conseil général du Morbihan, qui le rachète à son cousin Louis Albert Henri de Janzé (petit-fils du vicomte) et le fait alors somptueusement restaurer par l’architecte parisien Ernest Trilhe.
C’est également le comte Lanjuinais qui fait aménager, en 1872, le parc de 170 hectares par le paysagiste suisse Denis Bühler, auteur en 1854, avec son frère Eugène, du parc de la Tête d’or à Lyon. Les abords du château sont traités à la française, tandis que le nord du domaine est aménagé dans le genre anglais. Il abrite également un arboretum.
Le domaine passera ensuite par héritage à Marie Louise Marguerite Lanjuinais, fille de Paul Henri Lanjuinais et épouse d’Arthur Espivent de La Villeboisnet. Enfin, la fille aînée de ces derniers, Elisabeth Anne Marie Espivent de la Villesboisnet, devenue comtesse Pierre d’Humières en 1933, qui en héritera elle-même par sortie d’indivision le12 juillet 1943. C’est elle qui le 19 janvier 1972 vendra le Château et le domaine de Kerguéhennec au département du Morbihan[réf